Epilogue (ou pas..) de la série d’articles consacrés aux guêpes fouisseuses .. j’ai profité d’un groupe de nids qui était détaché du mur pour entreprendre l’ouverture d’une des urnes. J’ai repéré une trace de piqure en surface pour creuser délicatement l’enveloppe. La femelle ichneumon ne s’est pas trompée, à l’aplomb du trou se trouve bien la larve de la guêpe !! Et ce n’est pas le coup du hasard, car il y a pas mal de place dans le nid, encore occupé à 80% par les araignées paralysées .. le système de repérage par les antennes doit bien valoir l’échographie.
Un nid ouvert, la larve est « dans les bras » d’une des araignées capturées et enfermées avec elle pour la nourrir jusqu’à ce qu’elle occupe tout le volume du nid. Elle sera ensuite prête à entamer sa métamorphose pour devenir un imago et à son tour un redoutable prédateur.
Quatrième volet consacré à la guêpe maçonne sceliphron caementarium, où intervient une nouvelle protagoniste. Une femelle de acroricnus (seductor ?), de la famille des Ichneumonidae, profite de l’absence de la guêpe pour pondre à l’intérieur des nids de terre. Grâce à son ovipositeur, cette longue seringue située à l’extrémité de son abdomen, elle va pouvoir traverser la paroi de la cellule pour aller déposer son oeuf sur la larve de sceliphron. L’opération est précise, ses antennes en contact avec la surface du nid lui permet de situer précisément la larve. Cette attaque intervient donc dans les nids plus anciens, là où les larves sont déjà développées.. Après avoir commencé à dévorer les araignées paralysées qui remplissent leurs nids, elles vont à leur tour être dévorées par une autre larve. La petite touche pour faire froid dans le dos, les larves d’ichneumon savent consommer leur hôte de façon méthodique, en évitant de commencer par les organes vitaux, afin de le conserver en vie le plus longtemps possible..
Une femelle d’ichneumon acroricnus (seductor ?), s’approche de nids de guêpe fouisseuse pour y pondre ses oeufs sur les larves enfermées.
Un abricot avec sa cousine, la nectarine ..c’est pour la rime ! A moins qu’il ne s’agisse d’un brugnon. Quelle est la différence entre les deux me direz vous ? Le brugnon a la chair attachée au noyau, alors que celle de la nectarine se détache facilement.
Après « Garde-manger » et « Garde-manger 2« , ceci est la suite de ces articles consacrés à la guêpe maçonne. Voici le contenu d’un ancien nid, dans lequel l’œuf n’a pas éclos ou bien la larve est morte très tôt. Ces araignées (il y en avait 18) sont un peu comme des momies exhumées de leur sarcophage. Pour la première photo j’ai eu recours à la technique du focus-stacking. Cela consiste à prendre une série de photos en changeant la zone de mise au point pour les assembler ensuite et obtenir une profondeur de champ impossible à avoir avec une seule photo en macro… à suivre
Le panier de la ménagère, 18 araignées séchées dans un nid de guêpe maçonne (pélopée) où la larve est morte. Photo issue de l’assemblage de 18 vues (focus-stacking)Une des 18 momies
Voici la suite de la série à rebrousse poil ! Il s’agit d’une cigale en train de pondre dans une branche d’arbre. Elle perfore le bois grâce à sa tarière (oviscape) et dépose une dizaine d’œufs. Puis elle retire la tarière, le lambeau de bois se referme et elle répète plusieurs fois cette opération sur le même rameau ou sur un autre jusqu’à avoir pondu ses 300 à 400 œufs. Les œufs resteront ainsi à l’abri dans le bois jusqu’à l’éclosion vers octobre. Là les larves sortiront, se laisseront tomber à terre et s’y enfouiront pour y passer 4 à 7 ans avant de sortir pour leur mue ultime (retour à « chantant tout l’été » ). Voilà la boucle est (presque) bouclée !
Qui n’a pas rêvé de retrouver la saveur et le moelleux d’un bon flan parisien, loin du morceau compact et sans saveur qui est malheureusement souvent vendu sous l’appellation « flan parisien »..en particulier dans les supermarchés, bien que certaines boulangeries arrivent à produire la même chose :(.
Suite de « Garde-manger« . Ce n’est pas tout ça, mais après avoir construit le « cocon », encore faut il le remplir. Encore beaucoup de voyages, cette fois ci non pas pour transporter le mortier mais pour amener les araignées capturées et paralysées. Une fois arrivé, c’est la tête la première ou en marche arrière que la dépose se fait. Quand l’urne sera pleine et que l’œuf sera déposé, il n’y aura plus qu’à fermer le tout avec un petit couvercle en terre.
A la manière des films tirés des comics, voici après coup l’épisode qui précède « chantant tout l’été« , avec ce qui reste de la larve de cigale une fois sortie de terre et transformée. C’est une enveloppe vide, qui reste accrochée à son support jusqu’à ce que le vent l’emporte. Tout ce qui permet de s’élever est bon à prendre.
Premier épisode de quelques photos consacrées aux guêpes maçonnes. Elles sont surnommées ainsi car elles confectionnent des urnes en terre dans lesquelles elles enferment leur œuf avec une réserve de nourriture (en l’occurrence des araignées). Petit détail pour donner la chair de poule, les proies sont paralysées et non pas mortes, afin de ne pas se décomposer. Le processus normal pour arriver à la naissance de la guêpe est de manger tout ce qu’il y a dans son sarcophage de terre, puis de se transformer en adulte avant de sortir en découpant le couvercle à l’aide de ses mandibules. Mais ce n’est pas toujours gagné comme nous le verrons dans un prochain article.. mais pour l’instant quelques photos 🙂 . J’ai identifié cette guêpe comme étant une Sceliphron caementarium… à suivre
La propriétaire sur son HLM. Les pattes qu’on aperçoit dans le trou de la cellule du bas sont celles des dernières araignées qu’elle vient de capturer et de déposer dans leur sarcophage, le casse-croûte de la future larve.Une autre construction en terre, entièrement bâtie à la force des mandibules.
Quelques filets de maquereaux badigeonnés de moutarde et roulés façon rollmops avant d’être passés au four. Peut être varianté sur le bbq ou la plancha 🙂
..quoique, en y regardant de plus près on y voit des arbres majestueux, et le contour des feuilles peut même se prêter à une variante du test de Rorschach, avec les taches d’encre.
Voici un des symboles de l’été dans le sud, je n’ai pas mis la bande son, tout le monde la connait. Voici une cigale fraichement sortie de son état de larve et qui au bout de quelques heures a pris la teinte définitive des cigales adultes. A peine quelques heures pour devenir foncée, sans même prendre de coup de soleil, de quoi dégouter plus d’un juillettiste ou d’un aoutien prêt à risquer le mélanome pour rentrer de congés avec le teint hâlé ! … à suivre
Un petit complément d’information par rapport aux points rouges que l’on distingue sur la tête de notre musicienne. Ces 3 points sont des yeux simples, appelés ocelles, il ne servent apparemment pas trop à la vision (beaucoup moins performants que les gros yeux à facettes) mais plutôt à distinguer les variations de luminosité. C’est l’organe qui permettrait par exemple aux abeilles de s’orienter par rapport au soleil.