Archives du mot-clé Ponte

Garde-manger (8) – Qui est qui ?

Voici des cellules ouvertes sur le groupe de nids qui était détaché. On peut y voir un nid vide, un nid avec une chrysalide de guêpe fouisseuse qui va atteindre sa forme adulte et un troisième avec un ensemble de plusieurs chrysalides qui ont parasité l’hôte d’origine, la guêpe. Je suppose qu’il s’agit d’ichneumons qui ont réussi à investir les lieux (cf l’article précédent garde-manger (4) – le piratage ), mais je n’en ai pas la confirmation car je n’ai pas trouvé d’illustrations sur ce sujet. Sinon il s’agit d’un autre parasite qui opèrerait également aux dépends de ces guêpes fouisseuses. Leur taille est en tout cas beaucoup plus modeste et un seul nid permet de produire plusieurs spécimens.

Sceliphron chrysa (4)Sceliphron chrysa (3)

 

 

 

 

Garde-manger (6) – Les yeux plus gros que le ventre ?

Voici le contenu du nid, larve comprise .. c’est impressionnant d’imaginer qu’elle doit ingurgiter toutes ces araignées avant de devenir adulte !

Sceliphron 12

 

 

 

Garde-manger (5) – Dans le nid ..

Epilogue (ou pas..)  de la série d’articles consacrés aux guêpes fouisseuses .. j’ai profité d’un groupe de nids qui était détaché du mur pour entreprendre l’ouverture d’une des urnes. J’ai repéré une trace de piqure en surface pour creuser délicatement l’enveloppe. La femelle ichneumon ne s’est pas trompée, à l’aplomb du trou se trouve bien la larve de la guêpe !! Et ce n’est pas le coup du hasard, car il y a pas mal de place dans le nid, encore occupé à 80% par les araignées paralysées .. le système de repérage par les antennes doit bien valoir l’échographie.
Sceliphron 11
Un nid ouvert, la larve est « dans les bras » d’une des araignées capturées et enfermées avec elle pour la nourrir jusqu’à ce qu’elle occupe tout le volume du nid. Elle sera ensuite prête à entamer sa métamorphose pour devenir un imago et à son tour un redoutable prédateur.

 

Lire la suite

Garde-manger (4) – Le piratage

Quatrième volet consacré à la guêpe maçonne sceliphron caementarium, où intervient une nouvelle protagoniste. Une femelle de acroricnus (seductor ?), de la famille des Ichneumonidae, profite de l’absence de la guêpe pour pondre à l’intérieur des nids de terre. Grâce à son ovipositeur, cette  longue seringue située à l’extrémité de son abdomen, elle va pouvoir traverser la paroi de la cellule pour aller déposer son oeuf sur la larve de sceliphron. L’opération est précise, ses antennes en contact avec la surface du nid lui permet de situer précisément la larve. Cette attaque intervient donc dans les nids plus anciens, là où les larves sont déjà développées.. Après avoir commencé à dévorer les araignées paralysées qui remplissent leurs  nids, elles vont à leur tour être dévorées par une autre larve. La petite touche pour faire froid dans le dos, les larves d’ichneumon savent consommer leur hôte de façon méthodique, en évitant de commencer par les organes vitaux, afin de le conserver en vie le plus longtemps possible..
acroricnus (1)
Une femelle d’ichneumon acroricnus (seductor ?), s’approche de nids de guêpe fouisseuse pour y pondre ses oeufs sur les larves enfermées.

Lire la suite

Chantant tout l’été – L’origine de l’origine

Voici la suite de la série à rebrousse poil ! Il s’agit d’une cigale en train de pondre dans une branche d’arbre. Elle perfore le bois grâce à sa tarière (oviscape) et dépose une dizaine d’œufs. Puis elle retire la tarière, le lambeau de bois se referme et elle répète plusieurs fois cette opération sur le même rameau ou sur un autre jusqu’à avoir pondu ses 300 à 400 œufs. Les œufs resteront ainsi à l’abri dans le bois jusqu’à l’éclosion vers octobre. Là les larves sortiront, se laisseront tomber à terre et s’y enfouiront pour y passer 4 à 7 ans avant de sortir pour leur mue ultime (retour à « chantant tout l’été » ). Voilà la boucle est (presque) bouclée !
(article rapatrié depuis mon autre blog).

cigale ponte Lire la suite